Les OGM et les doutes d’Euro-Toques !

Alors qu’en 2005, les 3500 chefs Euro-Toques avaient adressĂ© une lettre ouverte Ă  tous les gouvernements europĂ©ens au sujet de leurs craintes sur les OGM, la rĂ©cente actualitĂ© relance les doutes des chefs cuisiniers de la branche Française d’Euro-Toques.

Réunis le lundi 24 septembre dernier à Paris, les délégués régionaux Euro-Toques France ont réaffirmé leur extrême méfiance vis-à-vis des OGM.

L’Ă©tude menĂ©e par le biologiste français Gilles-Eric SĂ©ralini (universitĂ© de Caen), qui quand bien mĂŞme fait l’objet de controverses, remet en lumière un sujet primordial sur lequel les autoritĂ©s ne sont pas assez mobilisĂ©es.

L’AutoritĂ© EuropĂ©enne de SĂ©curitĂ© des Aliments (Efsa) dĂ©livrera la semaine prochaine une analyse scientifique de cette Ă©tude. Il est indispensable que les autoritĂ©s s’emparent sĂ©rieusement de ce dossier, et qu’elles ne discrĂ©ditent pas sous la pression de certains lobbies agro-alimentaires, ceux et celles qui travaillent sur le sujet.

Euro-Toques attend des Ă©tudes complĂ©mentaires, transparentes, concertĂ©es et s’interroge depuis longtemps sur la non-application du principe de prĂ©caution dans ce domaine.

La rĂ©glementation europĂ©enne impose un Ă©tiquetage signalant la prĂ©sence d’OGM pour les produits qui en contiennent plus de 0,9%. Ce n’est pas suffisant et satisfaisant. Nous sommes en droit de savoir s’il y a des OGM ou pas.

On sait que le plus gros risque provient de l’alimentation importĂ©e pour les animaux puisque la culture des OGM est interdite en France. Dans l’Ă©tat actuel des connaissances, nous sommes donc favorables Ă  un Ă©tiquetage «sans OGM».

On est en droit de s’interroger sur le nombre croissant de maladies, d’allergies de ces dernières dĂ©cennies ? Les cuisiniers sont des gens concrets et pragmatiques qui doutent, tout comme les consommateurs.

Cet Ă©tat de fait nous amène Ă  rappeler notre engagement pour la mise en avant des intervenants locaux. Il faut aller Ă  la rencontre des producteurs qui vous expliqueront comment ils nourrissent leurs animaux, de discuter avec votre boucher ou boulanger sur sa filière d’approvisionnement, de cuisiner Ă  la maison avec ces produits tracĂ©s …

Parce que manger n’est pas un geste anodin !

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