Les 27 ministres de l’Agriculture des États membres de l’Union européenne se sont réunis de manière informelle du 30 août au 1erseptembre à Coblence, en Allemagne. La question de l’étiquetage était, aux côtés du bien-être animal et de la PAC, les sujets abordés lors de cette réunion.
- La question de l’extension de l’étiquetage d’origine obligatoire
Présent lors de cette réunion, le commissaire à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a indiqué devant les ministres que la Commission européenne envisage de « proposer l’extension de l’étiquetage d’origine obligatoire à certains produits, tout en tenant pleinement compte des incidences sur le marché unique ». Cette catégorie de produits reste à définir. Le commissaire Janusz Wojciechowski a par ailleurs souligné que l’Union européenne avait déjà mis en place des exigences en matière d’étiquetage d’origine pour « un certain nombre de catégories de denrées alimentaires telles que la viande fraîche, les fruits et légumes, le miel ou l’huile d’olive ».
A noter par exemple que l’Italie a déjà adopté certains systèmes pour spécifier l’origine des tomates utilisées dans la sauce tomate et le blé dur dans les pâtes. L’Italie se positionne d’ailleurs en faveur d’un système d’étiquetage obligatoire de l’origine des denrées alimentaires au niveau de l’Union européenne.
La proposition d’un label sur le bien-être animal harmonisé à l’échelle de l’Union européenne
La présidence allemande du Conseil, représentée pour le volet « agriculture » par la ministre de l’Agriculture allemande Julia Klöckner, a affirmé vouloir créer un « label européen du bien-être animal », qui soit harmonisé à l’échelle européenne et obligatoire pour tous les États membres. Selon la ministre Julia Klöckner, la création d’un tel label ouvrirait un nouveau marché aux agriculteurs pour vendre des produits fabriqués selon des normes plus élevées de bien-être animal.
Sur ce point, le commissaire à l’Agriculture Janusz Wojciechowski a indiqué que ce sujet sera discuté dans le cadre de la stratégieDe la ferme à la table.
A noter qu’en Allemagne, un label de bien-être animal est en cours d’élaboration, qui s’appliquera d’abord qu’au secteur porcin et laissé dans un premier temps à la libre volonté de chaque éleveur.
Prochaines étapes :
Une analyse d’impact doit être réalisée de la part de la Commission européenne, pour évaluer l’impact potentiel d’une extension de l’étiquetage obligatoire de l’origine sur les exploitants du secteur alimentaire, et en particulier les agriculteurs et les consommateurs. Cette analyse est attendue pour l’automne 2020.
La Commission européenne doit lancer une étude externe concernant l’étiquetage du bien-être animal au cours du premier semestre 2021.
Une proposition législative de la Commission européenne concernant un étiquetage nutritionnel harmonisé au niveau européen devrait voir le jour à la fin de l’année 2022.
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