Le thym de Provence obtient une AOP

Le thym de Provence obtient une AOP

La Commission européenne a enregistré le nom «thym de Provence» comme nouvelle indication géographique protégée (IGP). Une décision qui reconnaît la spécificité de cet aromate cultivé dans le sud-est de la France alors que le Salon de l’Agriculture bat son plein cette semaine à Paris.

TThym de provence

Après le camembert de Normandie et la porcelaine de Limoges, le «thym de Provence» devient à son tour une appellation protégée. Dans un règlement adopté le 19 février dernier, la Commission européenne a validé son inscription au registre des indications géographiques protégées (IGP). À présent, l’inscription du label européen sur les bouquets de thym permettra de garantir aux consommateurs qu’ils sont bien produits, transformées et élaborées en Provence et qu’ils répondent à un cahier des charges très précis.

Dans ce document, approuvé par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO), les caractéristiques qui font la spécificité du «thym de Provence» sont reconnues: «Plante vivace, le ‘thym de Provence’ est cultivé en plein champ ou cueilli dans le milieu naturel. Il se distingue des autres thyms qui sont très majoritairement des thyms dits ‘doux ‘ ou thyms maraîchers.» La Commission européenne a également souligné dans son règlement l’importance de la «longue tradition de cueillette du thym sauvage, toujours pratiquée, et de procédés anciens de séchage, triage et confection de bouquets de thym».

Une cinquantaine de producteurs en Provence

L’aire géographique protégée, «qui correspond à une zone avec une forte présence spontanée du thym dans le milieu naturel, de champs cultivés et d’implantation d’unités de transformation», s’étend sur plusieurs départements de l’actuelle région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) dont la Drôme, les Hautes-Alpes, le Var et l’Ardèche. D’après l’INAO, on comptait près de 50 producteurs de «thym de Provence» en 2013.

Le label de l’Union européenne «Indication géographique protégée» (IGP) a été mis en place en 1992 et concerne aujourd’hui plus de 1420 produits agricoles, agroalimentaires ou viticoles. Comme «l’Appellation d’origine contrôlée» (AOP), il permet de mettre en avant la qualité et la réputation d’un produit en reliant ses caractéristiques à une région ou zone géographique et son savoir-faire. Ce label de qualité et d’origine assure ainsi une protection contre toute imitation et reprise du nom sur l’ensemble de l’Union européenne. Le thym de Provence vient donc rejoindre les autres IGP françaises déjà enregistrées, telles que les rillettes de Tours, la tomme de Savoie, le citron de Menton et le sel de Guérande

 

Parution Le Figaro – Salomé Garganne
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