Un enfant sur trois ne connaît, ni poireau, ni courgette, ni artichaut …

Un enfant sur trois ne connaît, ni poireau, ni courgette, ni artichaut …

Une enquête de l’Association santé environnement France révèle une méconnaissance des fruits et légumes qui favorise les mauvaises pratiques alimentaires à l’origine du surpoids d’un écolier sur cinq.

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Une enquête de l’Association santé environnement France (ASEF) publiée jeudi 23 mai révèle la méconnaissance d’une majorité d’enfants au sujet de nombreux fruits et légumes ainsi que l’origine des aliments transformés comme les frites ou les nuggets. Une ignorance qui favorise les mauvaises pratiques alimentaires à l’origine du surpoids d’un écolier sur cinq.

Si les jeunes reconnaissent facilement les poires, les pastèques et les carottes, en revanche ils sont 87 % à ne pas savoir ce qu’est une betterave. Un écolier sur trois ne sait pas non plus identifier un poireau, une courgette, une figue ou un artichaut.

Un quart d’entre eux ignorent que les frites sont faites à partir des pommes de terre. Quant aux chips, jambon et nuggets, ils sont environ 40 % à ne pas savoir d’où ils viennent et près de la moitié d’entre eux ne savent pas l’origine du steak haché ou du jambon de leur assiette. Quant aux pâtes, ils sont seulement un tiers à savoir comment elles sont faites.

PRIVILÉGIER LE FAIT-MAISON

Réalisée dans les écoles au cours du premier trimestre 2013, cette enquête indique également que les enfants ne boivent pas assez d’eau et consomment trop d’assaisonnement. A table, près d’un enfant sur quatre boit du sirop, du jus de fruit ou du soda et seulement 20 % disent ne jamais ajouter de sel ou de sucre dans leur plat. Quant aux sauces mayonnaise et ketchup, ils sont 10 % à déclarer en ajouter systématiquement.

Les 2 500 médecins de l’ASEF conseillent aux parents de remplacer à table les sodas par de l’eau, de multiplier les fruits et légumes, riches en vitamines et en minéraux. Ils recommandent aussi de limiter les sucreries, varier les viandes et poissons, riches en protéines, indispensables à la croissance de l’enfant et au développement de son système immunitaire et de miser sur le « fait maison », meilleur sur le plan nutritionnel que les préparations industrielles.

L’enquête a été réalisée en classe auprès d’un panel de 910 élèves ayant entre 8 et 12 ans au cours du premier trimestre 2013. Les questionnaires étaient entièrement anonymes.

 

Le Monde.fr et AFP – paru le 9 juin 2016