Histoires gourmandes – La figue

Histoires gourmandes – La figue

À Solliès, dans le Var, la récolte des figues vient de commencer, c’est la variété préférée des Français et des restaurateurs. 25 tonnes vont être collectées chaque jour d’ici la mi-novembre.

Le secret de la figue de Solliès, c’est à la fois un terroir d’exception – qui la valu une AOC en 2006 – et un savoir-faire ancestral. Car depuis des millénaires, ce fruit à la robe pourpre est cultivé sur tout le pourtour méditerranéen, y compris en Algérie. En tout cas, l’acteur Henri Genès, quand il chante La Figue d’Algérie, a bien raison de préciser qu’elle fortifie. Ce fruit est riche en vitamines, en antioxydants, en minéraux, en calcium et en fibres, le tout pour un apport calorique plus que raisonnable.

Une figue inscrite dans les origines de la création de Rome

Originaire d’Asie mineure, elle a séduit bien avant nous les Grecs et les Romains qui l’ont fait entrer dans la légende. Ulysse ne s’accroche-t-il pas à un figuier pour échapper à un monstre marin ? Et sous quel arbre croyez-vous que les fondateurs de Rome, Remus et Romulus trouvèrent refuge ? Un figuier bien entendu. Le site La Minute d’Histoire et Mythologie explique que : « Selon la légende, Tibernus, le dieu du fleuve, fit en sorte que le panier contenant Romulus et Remus ne se renversa jamais. C’est ainsi, avec l’aide de Tibernus, qu’un jour le panier dans lequel les jumeaux flottaient se prit dans les racines d’un figuier sacré. C’est là au pied de l’arbre qu’ils furent découverts par une louve qui les adopta. »

Quant à Louis XIV qui adorait les figues, il voulut que son jardinier, monsieur La Quintinie, en plantât une de chaque sorte dans son potager, à Versailles. Il est vrai que la figue a des vertus insoupçonnées, y compris pour la cosmétique.

Crue, cuite, en confiture, tout est possible pour manger la figue

Côté cuisine, cette fois-ci, la figue, on la croque crue, assez vite après sa cueillette car elle est fragile. On peut aussi la manger cuite, en confiture, ou encore séchée. D’ailleurs, savez-vous que des marchands indélicats, qui livraient des raisins de Corinthe à Venise, y ajoutaient quelques figues séchées, moins chères et plus lourdes… d’où l’expression mi-figue, mi-raisin. On peut aussi la tartiner, comme ici avec le chef trois étoiles, Christian Le Squer. Une recette en images où il précise d’ailleurs que la meilleure saison pour la figue, c’est de septembre à octobre.

Publication France Info – 23/08/2019
Bernard Thomasson