Thon Rouge

La conférence de la Convention sur le Commerce International des Espèces Sauvages menacées d’Extinction (CITES), réunie à Doha au Qatar jeudi 18 mars a refusé d’inscrire le thon rouge d’Atlantique Est et de Méditerranée à son Annexe I, qui en aurait interdit tout commerce international.

Les scientifiques nous rappellent que des mesures sérieuses de régulation de la pêche doivent être prises. Il est possible, à moyen terme, de concilier les objectifs de durabilité écologique et d’exploitation économiquement viable de cette ressource, cela passe par une reconstruction d’une ressource biologique gravement surexploitée.

Si la décision prise à Doha marquait une avancée dans la prise en compte de l’expertise scientifique, l’avenir du stock de thon rouge ne serait pas en péril. Mais c’est avant tout des rapports de force entre les Etats, de la puissance des lobbies et de la défense d’intérêt économique de court terme dont il était question à Doha.

L’Iccat*, qui conserve la responsabilité de la gestion de cette espèce, sera sous la surveillance écologiste.

En attendant que des avancées plus strictes de limitation et de contrôle de l’effort de pêche soient prises, les chefs d’Euro-Toques continuent à s’opposer à l’utilisation du thon rouge de méditerranée dans leur restaurant afin de faire prendre conscience que la sauvegarde de ce poisson est inévitable et qu’il faut protéger cette population victime de surpêche.

*Iccat : Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique

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